raewon-yaoi

Voici un nouveau chapitre ^^  La fin approche à grands pas ! Deux ou trois (voir 4 chapitres) + 1 épilogue si je trouve assez de matière et ce sera fini. Ca va me faire tout bizarre =')
Pour ceux qui se le demandent (tweestys ou sidou XD), Christopher a retrouvé tout sa mémoire avec sa dernière dispute avec Takumi. My bad, je l'ai pas précisé ^^ La suite dans la semaine (sauf empêchement, et ça m'étonnerait XD).

Sur ce, bonne lecture ^^

PS : Meuria, j'te rassure, c'est fait exprès XD Tu n'es pas conne XD

Pablo s’apprêtait à partir au lycée quand il entendit frapper à la porte. Il prit son sac, ses clés et ouvrit la porte.

- Crystal ? Qu’est-ce que tu fais là ?

- Je dois avoir une raison pour venir maintenant ?

- Non, bien sûr que non mais…

- Oui, je sais, soupira la jeune fille. En fait, j’ai une raison de venir.

Pablo fronça les sourcils et attrapa la main de la jeune fille pour la faire entrer dans sa chambre.  Si elle s’était déplacée jusqu’ici à 8 heures du matin, c’était que ce qu’elle avait à dire était très important. Il s’attendait au pire. Dernièrement, les parents de la jeune fille avaient commencé à faire pression sur eux. Ils voulaient qu’ils rompent au plus tôt pour pouvoir présenter leur fille à « un jeune homme plus convenable ». Et si elle venait lui annoncer que tout était fini ? Crystal lui avait juré qu’elle ne cèderait pas aux arguments de ses parents, mais ils savaient être convaincants quand il le fallait.

Il la fit asseoir sur le lit et prit une chaise pour s’asseoir en face d’elle. Crystal se mit à rire en voyant l’air inquiet de son petit ami.

- Arrête de t’en faire gros bêta. Ce n’est pas pour rompre avec toi que je suis venu.

Pablo soupira de soulagement et se permit un sourire.

- Qu’y-a-t-il alors ?

- Tu… tu te souviens de ce jour en Jamaïque ? Enfin… je veux dire, celui de mon anniversaire.

- Tu ne veux plus te marier avec moi ?

- Raaaah, ferme ta bouche ! C’est déjà assez difficile, dit la rousse en rougissant.

- OK, OK, je te laisse parler.

- Bon. Le soir, après que tu m’aies offert cette bague je… on…

Crystal soupira. Elle était toujours gênée quand il fallait parler de ce sujet. Ca avait toujours été tabou chez elle et, ne serait-ce qu’y faire allusion lui aurait valu une gifle.

- Comment tu as payé cette bague ?

L’espagnol haussa un sourcil mais lui répondit tout de même.

- Tu sais que je travaille beaucoup, et j’avais réussi à mettre un peu d’argent de côté.

- Tu l’as vraiment payé tout seul ?

- Ben… j’ai fait crédit à Takumi, Christopher et Alexandre mais je leur rembourserai ! Juré !

Crystal détestait l’idée que son petit ami (plutôt futur mari, mais cette formulation lui faisait toujours bizarre) fasse un emprunt mais il l’avait fait pour pouvoir lui offrir cette bague, alors, pour ne pas le rendre triste, elle ne dit rien et lui sourit tendrement.

- C’est pour ça que tu étais passé ? demanda Pablo, surpris.

- Non. Bon. Tu sais… après que tu m’aies offert la bague, on s’est promenés sur la plage et…

- Et… ? demanda Pablo confus.

- T’es vraiment nul ! On est rentré et pour la première fois, on a… on a… bégaya Crystal, vraiment embarrassé.

- On a fait l’amour ?

- Oui ! Voilà ! s’exclama Crystal, soulagé de ne pas avoir à le dire elle-même.

- C’est pas tabou, amour.

- Oui mais tu sais très bien comment c’est chez moi. Bref, on a fait ça, et je… on a pas… c’est… on ne s’est pas… enfin si on s’est… mais ça…  J’ai du retard.

Pablo regarda sa montre et lui répondit qu’effectivement, ils étaient en retard. Crystal prit un oreiller et le frappa avec.

- Mais t’es vraiment un imbécile !! C’est pas ce que je voulais dire. Moi, j’ai du retard !

- Oui, ben, moi aussi je suis en retard, répliqua Pablo, ne comprenant pas ce qu’elle voulait dire.

- Mes règles. J’ai du retard ! dit la rousse, exaspérée.

Pablo se tut un instant et plissa les yeux, essayant de comprendre le rapport entre ses règles et… Oh.

- Oh !

- Oui, oh !

- Mais on s’est protégé !

- Ca craint.

- Mais peut-être que t’es en retard parce que tu es stressée à cause de tes parents. Ils sont infernaux ces temps-ci.

- Je crois pas Pablo…

- Je vais acheter un test de grossesse ! Reste là !

Pablo partit en trombe, anxieux. Il n’aurait pas les moyens de prendre soin d’eux s’il s’avérait que Crystal était enceinte et il était sûr que les parents de la jeune fille ne le prendrait pas très bien. Il s’arrêta brusquement, se rendant compte d’une chose. Il fit demi-tour et courut jusqu’à la chambre.

- Déjà de retour ?

- Euh… Tu me prêtes de l’argent ?

Crystal regarda Pablo, consterné. Il était vraiment tête en l’air. Mais elle y était habitué maintenant. Elle fouilla dans son sac et lui donna 20 euros.

- Et n’oublie pas de demander au pharmacien ! lui cria-t-elle alors qu’il repartait. Je te fais pas confiance !

- Merci, c’est gentil !

La jeune fille éclata de rire, détendue. Elle avait eu de la chance de le rencontrer.

1 jour plus tôt

Lorsqu’elle avait vu sur le premier test que le résultat était positif, elle n’avait pas voulu y croire. Alors elle l’avait renvoyé en acheter un autre. Et encore un autre. Ils en avaient fait 6 en tout, et ils étaient tous positifs.

Pablo était debout près de la seule fenêtre de sa chambre, les yeux dans le vide. La première fois qu’il avait vu Crystal, il était tout de suite tombé sous son charme. Ses longs cheveux roux et ses magnifiques yeux verts l’avaient séduit. Il avait toujours eu une réputation de tombeur et il enchainait les conquêtes à cette époque. Alors, lorsqu’elle s’était refusé à lui, il avait commencé à douter, mais plus il la côtoyait et moins il ne pouvait se résoudre à ne pas sortir avec elle.

Un jour où il travaillait à la bibliothèque, il l’avait doucement appelé et c’était penché pour l’embrasser. Elle ne l’avait pas repoussé et, quand il s’était redressé et qu’il l’avait regardé dans les yeux, elle avait baissé la tête et était devenu d’une drôle de couleur. C’est à ce moment qu’il était définitivement tombé amoureux d’elle.

En décembre, il avait eu l’idée de lui acheter une bague. D’abord, il voulait simplement la lui offrir, sans demande au mariage, mais lorsqu’elle l’avait regardé sortir l’écrin de la poche de sa veste et qu’elle l’avait regardé avec de grands yeux surpris, il le lui avait demandé, et elle avait accepté. Et ils avaient fait l’amour. Tout avait été si précipité. Il s’était demandé si c’était vraiment ce qu’il voulait, mais son cœur se réchauffait au moindre regard qu’elle lui lançait.

Maintenant qu’elle était enceinte, il ne pouvait imaginer sa vie sans elle mais tout allait trop vite. Il était orphelin depuis maintenant 2 ans et pouvait difficilement payer le loyer de cette minuscule chambre. Comment pourrait-il s’occuper de Crystal et de leur enfant ?

Il sortit de ses pensées en entendant quelqu’un frapper à la porte.

- C’est qui ?

- Crystal.

Pablo ouvrit la porte en vitesse et la vit habillé d’une robe mauve.

- Tu es super jolie.

- Je l’ai mis pour toi. Je sais que tu adores quand je la mets.

Il sourit et la prit dans ses bras.

- J’ai pris rendez-vous avec un gynécologue. Je dois y être à 11 heures.

- Je peux venir avec toi ?

- Je serai pas ici sinon. Comment on va faire ? Je veux dire… pour mes parents.

- On ira tous les deux leur en parler ! Il est pas question que je te laisse seul face à eux.

- T’es mignon, se moqua gentiment la rousse.
- C’est ça, moque-toi, mais je le pense vraiment. Je n’ai pas envie qu’ils te forcent à faire quoique ce soit.

- On y va ?

Ils s’étaient rendus chez le gynécologue, et, bien que Crystal ait été réticente à se faire examiner (elle avait cru que le Dr Camille Troy était une femme), elle s’était laissé faire. Il était encore trop tôt pour une écographie mais d’après les analyses sanguines, elle était enceinte d’un mois et accoucherait le 20 décembre.
Après ce rendez-vous, ils étaient retournés à la chambre de Pablo et était resté coucher jusqu’au soir. Juste avant le départ de Crystal, ils avaient convenu que Pablo viendrait chez elle le lendemain à 18 heures. Elle serait occupée tout le reste de la journée et préparera un sac au cas où ses parents la mettraient à la porte. Pour eux, il n’y avait rien de plus important qu’une réputation et la leur serait entaché si on venait à savoir que leur fille était tombé enceinte d’un espagnol et surtout avant son mariage.

Comme prévu, il arriva à 18 heures pile. Et comme Crystal l’avait prévu, tout se passa mal.

- Pardon ? Chérie, je crois que je n’ai pas bien compris ce qu’a dit Crystal.

- C’est bizarre, je crois que j’ai entendu la même chose que toi.

- Cela prouve à quel point on est en phase.

Pablo inspira un bon coup et répété ce que Crystal avait dit.

- Votre fille… Crystal est enceinte.

Cette fois-ci, les parents de la jeune fille éclatèrent de rire.

- Et de qui donc ? D’un fantôme ?

Ils étaient sûrs d’avoir assez bien éduqués leur fille pour que celle-ci ait compris qu’il était hors de question qu’elle couche hors mariage.

- De Pablo, papa.

Ils arrêtèrent brusquement de rire, comprenant peu à peu que ceci n'était pas une blague.

- Attends… Vous êtes en train de me dire que… que vous ave… Oh mon Dieu.

- Enfin Crystal ! commença à crier sa mère. Qu’est-ce qui t’es passé par la tête ! Je croyais t’avoir bien éduqué !

- Tu m’as bien éduqué maman.

- Et tu te retrouves enceinte ? Cela doit être une blague.

Pablo avait la tête baissé et mordait nerveusement sa lèvre inférieure.

- Non madame. J’ai bien peur que ça ne soit pas une blague.

- Et quand est-ce arrivé ?

Crystal bafouilla un instant.

- Enfin, Crystal ! Veux-tu parler correctement et répondre à la question de sa mère. Quand est-ce arrivé ?

- En Jamaïque… Le jour de mon anniversaire.

- Alors comme ça, commença ironiquement son père, parce que tu as eu 18 ans, tu t’es pris pour une grande ?

- Ce n’est pas ça monsieur. Je…

- Oh ! Vous, fermez-là !

Surpris d’entendre cette homme haussé le ton, il se tut et recula d’un pas. Il était tellement lâche.

- Ne lui parle pas comme ça papa !

- De quel droit me parles-tu sur ce ton ?!

- Ecoute, ce n’est pas parce que j’ai eu 18 ans que j’ai couché avec lui, dit doucement Crystal en triturant sa bague de fiançailles.

Sa mère remarqua son geste.

- Non, ne me dites pas que…

- Qu’y a-t-il chéri ?

- Ils sont fiancés.

- Quoi ?

- Il a dû le lui demander le jour de son anniversaire, et elle est tellement sotte qu’elle a accepté.

- Je savais qu’on aurait dû refuser leur relation ! Regarde où tout ça nous mène.

- Puisqu’ils sont déjà fiancés, autant les marier ! Nous pourrons un minimum sauver notre relation !

- Tu vas avorter, dit calmement sa mère.

- Il n’en est pas question ! cria Crystal.

- Pardon ?

- Il n’est pas question que j’avorte. Pour une fois, je ne vous écouterai pas, je ne croirai pas que vous délivrez la sainte parole.

Pablo regarda Crystal surpris.

- Tu crois que nous accepterons que toute la ville voit que notre fille n’est qu’une vulgaire pute ? Encore mourir. Si tu refuses cette avortement, sors de chez moi.

- Alors c’est tout, ça se finit comme ça ?

- Tu n’es plus ma fille Crystal, répéta doucereusement sa mère. Sors d’ici.

Pablo voulut répliquer mais Crystal l’en empêcha. Elle lui prit la main et elle sortit, prenant au passage le sac qu’elle avait préparé dans le placard de l’entrée. Au bout de la rue, l’espagnol l’arrêta et la fixa.

- Tu ne peux pas faire ça. C’est tes parents.

- Ce ne sont pas mes parents. Si pour eux, faire l’amour avec l’homme que j’aime revient au même qu’à la prostitution, alors non, ce ne sont pas mes parents.

C’était la première fois qu’il la voyait si déterminé. Aussi, il ne dit plus rien et accepta sa décision. Mais peu à peu, vint la question du logement. Il pourrait l’héberger, mais pas indéfiniment. Il y aurait un problème avec le bébé, alors, il lui proposa de demander à Takumi de l’aide. Ils se connaissaient depuis peu, mais l’espagnol savait qu’on pouvait compter sur lui.

Crystal ne prononça plus un mot et se laissa guider jusque chez le brun. Tout était devenu tellement compliqué en l’espace de 2 jours…

Lundi matin, Christopher vint sonner assez tôt chez Takumi. Il avait complètement oublié de passer voir Takumi après sa discussion avec Maxime. Il fut surpris de voir Crystal lui ouvrir.

- Entre, lui dit la jeune fille.

- Qu’est-ce que tu fais là ?

- C’est assez compliqué.

- Pourquoi c’est toi qui vient ouvrir ?

- A vrai dire, la mère de ton petit ami et ton petit ami son en grande discussion.

- D’accord, ben je vais l’attendre dans la cuisine.

En passant devant le salon, il remarqua la tête que faisait Takumi. Il avait l’air en colère… et triste. Que se passait-il ?

- D’après ce que j’ai entendu, commença Crystal, le sortant de ses pensées, c’est sérieux. Va pas croire que j’écoute les conversations privées mais ils criaient forts tout à l’heure.

- Salut tout le monde !

Christopher sursauta et se retourna.

- Alexandre ?

- Oui, dit Charles en un mince rire, moi aussi j’ai fait cette tête quand je l’ai vu sortir de la salle de bain.

- Bordel mais pourquoi vous êtes tous là ?

- Compliqué, répliqua Crystal.

On entendit un éclat de voix.

- JE T’AI DIT QU’IL EN ETAIT HORS DE QUESTION !

- Tu baisses d’un ton avec moi Takumi ! J’ai beau être sympa, je n’en reste pas moins ta mère !

Christopher jeta un coup d’œil derrière lui, surpris. Il n’aurait pas cru entendre Elizabeth crier sur Takumi un jour.

- Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il à Crystal.

- Il est question de voyage au Danemark, dit-elle.

- Au Danemark ? C’est cool comme voyage ! Pourquoi ils crient ? rigola le violoniste.

- Le truc, répliqua Alexandre, c’est que ce voyage au Danemark, il sera définitif.

- Quoi ?

- S’ils partent, c’est pour s’installer là-bas. Pas pour des vacances, finit Charles.

2 mois avait passé depuis le jour de leur réconciliation. On était maintenant à la mi-avril et leur relation était au beau fixe. Ce n’était cependant pas le cas de Charles et Maxime. Tout avait commencé à se dégrader 2 jours après leur arrivée à Kingston en Jamaïque.

-          - Tu me saoules Charles ! cria Maxime. Je t’ai dit que j’en avais pas envie !

-          -  Pourquoi tu t’énerves comme ça ?

-          - J’en ai marre de tes caprices !

Maxime partit se réfugier dans la salle de bain de leur chambre, laissant un Charles ébahit sur le lit. C’était la première fois qu’il se disputait et le fait que ce soit pour une chose aussi stupide qu’une sortie sur la plage donnait à Charles l’envie de pleurer. Il se leva doucement et alla se poster devant la porte de la salle de bain.

-          - Maxime, bébé ? Qu’est-ce qu’il y a ? Je suis désolé d’avoir insisté. Te fâche pas pour ça s’il te plaît.

Maxime ouvrit la porte de la salle de bain et fixa Charles. C’est en remarquant que son petit-ami avait les larmes aux yeux qu’il se rendit compte de son attitude déplorable. Il prit aussitôt Charles dans ses bras.

-          - Excuse-moi. Je suis un peu sur les nerfs, je voulais pas te faire de peine.

-        - C’est rien, j’aurai pas dû insister. C’est juste que ça me fait bizarre. Notre première dispute s’est faite sur quelque chose d’aussi bête… J’espère que ça n’arrivera plus. Ca me fait tellement mal quand tu me cris dessus comme ça et que tu t’éloignes de moi comme tu l’as fait…

Ils restèrent longuement dans les bas l’un de l’autre, finissant par rejoindre les autres sur la plage. Mais cette dispute ne fut que la première d’une longue série. Les disputes étaient de plus en plus violentes et les motifs de plus en plus stupides. Charles essayait de calmer le jeu du mieux qu’il pouvait mais les choses que lui disaient Maxime pouvaient être tellement blessantes.

Un soir, une semaine après leur retour de la Jamaïque, n’y tenant plus, Charles laissa lui aussi exploser sa colère.

-      -   Mais merde ! C’est quoi ton problème ! Ca fait 3 semaines que tu me gueules dessus sans motifs valables ! Trois putains de semaines ! Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que t’as ?

-           -     Ce que j’ai ? J’en ai marre de toi, de tes caprices !

-       -  De mes caprices ? De quoi tu parles au juste, là ? Tu vas me dire que hier, lorsque tu m’as crié que j’étais qu’un con, c’était parce que j’avais fait un caprice ?

Maxime baissa les yeux et serra les poings.

-       -  Non ce n’était pas parce que j’avais fait un caprice. C’était parce que j’avais laissé mon SAC sur la table de la cuisine ! Dis-moi la vérité Maxime ! Qu’est-ce qu’il y a ?

-          -    Je te l’ai dit ! J’en ai marre de toi !

-          -    ALORS QUE FAIS-TU AVEC MOI !

-          -    Tu as raison. Je me demande ce que je fais avec toi…

-      -   Maxime, bébé… excuse-moi d’avoir crié, mais… je te comprends plus ! Un coup tu me dis que tu m’aimes, et l’autre, tu es prêt à me balancer ton poing dans la gueule. J’en peux plus Maxime.

-         -     C’est fini…

-         -     Quoi ?

-         -     C’est fini… Je ne t’aime plus… En fait, je ne crois pas t’avoir vraiment aimé un jour.

-        -      Dis pas ça… c’est pas drôle…

-        -      C’était sympa avec toi mais sans plus.

-        -       Arrête tes blagues… c’est vraiment pas drôle…

-       -      Je tiens à te remercier par contre. Au pieu, tu m’as satisfait comme jamais mais j’ai fini par me lasser. C’est comme ça.

Charles, blessé, gifla Maxime. Sa joue se mit immédiatement à rougir.

-         -      Sors de chez moi.

Charles n’hésita pas une seule seconde et partit sans se retourner. Il ressentait maintenant un vide en lui. Sa poitrine le brûlait et il marchait mécaniquement, un pas après l’autre. Ce soir-là, il ne versa aucune larme. Ni le jour d’après et ceux qui suivirent.

Une semaine était maintenant passée et plus personne ne reconnaissait vraiment Charles. Il ne criait plus, ne riait plus et mangeait plus comme s’il allait mourir la seconde qui suivait.

-        -    Charles, commença Takumi. Allez, rigole un peu. Je sais que ça fait mal mais c’est pas en te morfondant que tu iras mieux !

Takumi avait invité Charles chez lui, essayant de le distraire un peu.

-        -     Je ne me morfonds pas. La preuve, je n’ai pas pleuré une seule fois depuis qu’on a rompu.

-        -   Tu… Tu n’as pas pleuré une seule fois ?!

-        -    Non. T’as vu, ce n’est pas la peine de t’inquiéter, je vais bien.

-      -   Non tu vas pas bien ! Ca fait une semaine que tu n’as pas rit ou raconter de conneries ou fait quelque chose qui fait que tu es toi ! On dirait que tu es vide ! Je te reconnais pas !

-       -    C’est juste que… ça fait tellement mal Takumi…

Takumi prit Charles dans ses bras et le laissa pleurer tout son chagrin. Extérioriser sa peine lui ferait un peu de bien.

Au même moment, Christopher était au restaurant où travaillait Maxime et attendait patiemment que celui-ci finissent son service.

-          -    Hé, Christopher ! Tu veux rien manger ?

-          -    Non, c’est bon. J’ai mangé chez Takumi avant de venir.

-          -    Je laisse finir ces clients et je suis à toi !

-      Il a l’air joyeux, constata Christopher. 

Maxime revint le voir une demi-heure plus tard.

-         - T’es sûr que t’as pas faim ?

-         -  Oui. Takumi a cuisiné pour moi. C’était pas super bon mais j’ai bien mangé.

-         -  Ca va toujours bien entre vous à ce que je vois !

-         -  Heureusement ! Tu sais, quand je suis parti, Charles est arrivé.

Maxime baissa la tête mais la releva quelques secondes après, essayant de paraître le plus naturel possible.

-          - Il va bien ?

Christopher le dévisagea et se retint de mettre la raclée de sa vie à son meilleur ami.

-         -  A ton avis ?

-          - Si je te le demande…

-         - Te fous pas de moi Maxime. T’as rompu avec lui pourquoi ?

-         -  C’est pour ça que tu es venu ?

-         -  Oui c’est pour ça. Maintenant réponds !

-         -  J’ai rompu avec lui parce que j’en avais marre de lui !

Le brun observa longuement son vis-à-vis. Tout en lui criait qu’il regrettait ce qu’il avait fait et qu’il aimait Charles plus que tout.

-          -  Arrête de me mentir Maxime. Je te connais par cœur.

-          -   Non tu ne me connais pas.

-          -  Tu m’énerves !

-          -  Toi aussi !

Christopher soupira. Maxime était vraiment borné.

-          - Tu l’aimes.

-          - Non.

-       -   Oui tu l’aimes. Ca se voit. Tu n’as jamais été comme ça avec tes autres copains. Tu les avais jamais laissé squatter chez toi comme ça et surtout aussi vite. Tu n’étais pas n’était pas collé à eux minimum 5 heures par jour. Même maintenant ça se voit que tu l’aimes. Je sais que tu t’inquiètes pour lui et que tu regrettes ce que tu as fait. Je sais que tu ne veux pas aller le voir pour tout recommencer. Ce que je ne sais pas, c’est pourquoi  tu as rompu.

-          -   Je ne l’aime pas.

-        -   Je vais te frapper. Arrête de mentir. Ce n’est pas bien ce que tu as fait. Si tu ne comptais pas rester avec lui, tu n’aurais pas dû sortir avec lui et le faire tomber amoureux de toi.

-           -   Il ne m’aime pas.

Christopher n’y tint plus. Il s’approcha de Maxime et le gifla. Et quand ce dernier le regarda à nouveau, il le gifla encore et encore. Il n’avait pas le droit d’affirmer que Charles ne l’aimait pas. Pas alors que le blond avait passé la semaine à déprimer.

-          -   Je t’interdis de dire ça. Jamais il n’avait été comme ça avec ses petites copines.

Le brun vit Maxime se crisper à l’entente de sa dernière phrase.

-          -  Alors c’était ça ? Tu as rompu… pour ça ?

-           -  …

Christopher s’assit, las. Il n’arrivait pas à croire que son meilleur ami ait été aussi bête. Il changea de sujet, conscient qu’il ne tirerait plus rien de Maxime pour l’instant.

-           -  Il paraît que le restaurant sera bientôt à toi.

-          - Oui, je vais peut-être l’acheter.

Christopher pouffa. Maxime était plein aux as mais faisait croire le contraire à tout le monde.

-          -  Tu l’as dit à Charles ?

-          -  De quoi ?

-         - Que t’étais millionnaire.

-       -   Non. Mais il s’est demandé comment j’avais réussi à payer ma part pour le voyage en Jamaïque. T’as des nouvelles de Pablo ?

Hello ! Désolée du retard ! Mo père s'est soudainement mis à squatter l'ordi à 15 heures et quelques (donc 19 heures et quelques chez vous) et ne l'a pas lâché avant 20 heures (donc 00h00). Mais le voilà, comme promis. Je remercie Elle Sid pour ce design (encore quelques des choses à modifier mais pour l'instant, c'est impossible XS) et j'espère que le chapitre vous plaira. Je voulais faire un résumé mais je préfèrerai finalement que vous relisiez l'histoire. Je l'ai corrigé et certaines choses ont beaucoup plus de sens (genre, ils doivent faire leur duo le 21 juin mais passe leur bac 5 mois plus tard... XD). Bonne lecture ^^

-XX-

Takumi n’en croyait pas ses oreilles. Christopher lui avait vraiment pardonné ? Un torrent de larmes se mit à couler de ses yeux.

-          Je suis tellement désolé Christopher, dit Takumi entre deux sanglots. Je m’en veux tellement ! Si je n’avais pas été aussi stupide… si je…

-          Hey, bébé, calme-toi !  Moi aussi j’ai été stupide ! Je ne t’ai même pas laissé t’expliquer.

Christopher s’approcha doucement de Takumi et prit sa tête entre ses mains, ses pouces caressant les joues humides.

-          Je ne te quitterai plus Takumi…

Il se pencha et lui donna un tendre baiser. Il ne chercha pas à l’approfondir et apprécia la douceur des lèvres de son cadet.

-          Hey, Tak’, dit-il en interrompant le baiser et en posant son front sur celui de son vis-à-vis. Ta mère nous attend.

Takumi hocha doucement la tête. Il était dans un autre monde. Avec ce baiser, il se rendit compte du point auquel Christopher lui avait manqué et il se mit à remercier tous les Dieux qu’il connaissait pour ce cadeau. Il se laissa entraîner par Christopher jusqu’au salon et s’installa dans ses bras.

-          Y a quoi au programme ? demanda le violoniste, écartant ses bras pour accueillir Takumi.

-          Alors, 300, Kill bill et The mask !

-          Encore ?!

-          On les a déjà vu Kumi ? demanda Elizabeth d’un air innoncent.

-          C’est ça ouais… Bon ben tant mieux, je vais pouvoir piquer un somme.

-          Monte alors bébé si t’as sommeil, dit Christopher en lui caressant les cheveux.

-          Nan ! Je veux rester dans tes bras. Et plus jamais te lâcher.

Elizabeth sourit et se dit que finalement, elle ferait mieux de s’éclipser.

-          Oh non ! s’exclama-t-elle. J’ai oublié un truc super important à faire pour le bureau. Je dois y aller. Dormez-bien les jeunes !

Elle embrassa son fils sur le front et caressa au passage la joue de Christopher.

-          Eh ben, pour une fois qu’elle respecte ma vie privée ! dit Takumi en s’allongeant sur les genoux de son petit-ami.

-          Je croyais que… Oh !

-          Oui, oh ! Ne t’en fais pas, je veux vraiment juste profiter de ta chaleur ce soir. Regarde les films.

Takumi s’installa plus confortablement et ferma les yeux. L’odeur de Christopher lui chatouillait les narines et, encore une fois, les larmes lui montèrent aux yeux. Il était tellement heureux…

-          Hey, Takumi, réveille-toi bébé. Je vais me coucher.

Christopher venait de voir 300 et The Mask et avait maintenant envie d’un bon lit moelleux. Takumi remua un peu mais ne se réveilla pas.

-          Bon…

Christopher mit Takumi à califourchon sur ses genoux et se leva, décidé à l’emmener ainsi jusqu’à la chambre. Le pianiste passa ses bras autour de la nuque de son amant et enfouit sa tête dans son cou.

Lorsque Takumi se réveilla le lendemain matin, il fut surpris de constater être dans son lit et non dans le canapé. Au moins, il était toujours contre Christopher. Il sourit et remit sa tête sur le torse de son amant. Maintenant qu’il était réveillé, il n’arriverait plus à se rendormir. Il ferma les yeux et passa ses doigts sous le tee-shirt de Christopher, lui caressant du bout des doigts le ventre. Il faisait de long et lent aller retour sur sa poitrine et s’attardait parfois sur les tétons. C’est en entendant un gémissement qu’il se rendit compte de ce qu’il faisait. Il n’en arrêta pas moins ses caresses.

-          T’es réveillé ? demanda-t-il plus pour entamer une conversation qu’autre chose.

-          Hmmm… T’es réveillé depuis quand toi ?

-          Je sais pas… J’étais trop occupé à te caresser.

Christopher rigola doucement et finit par ouvrir les yeux.

-          J’adore ce genre de réveil…

Takumi sourit à son tour et insista sur les caresses. Il leva soudain la tête et regarda Christopher dans les yeux.

-          J’ai envie de toi… murmura-t-il.

Pour toute réponse, Christopher se pencha et happa les lèvres de son amant. Lui aussi avait envie de lui. Depuis son réveil, c’était la première fois qu’ils se touchaient ainsi et il avait eu du mal, avec les caresses de Takumi, à réprimer son érection.

Takumi gémit dans la bouche du violoniste. Il avait envie de ça depuis 5 jours maintenant et il était sûr qu’il ne pourrait se retenir. Il se coucha complètement sur Christopher, bien décidé à faire les choses à sa manière.

-          Tu me laisses faire, hein mamour ? demanda Takumi entre 2 baisers.

Christopher sourit à l’entente de ce surnom et hocha la tête.

Le pianiste lâcha à regret la bouche de son petit ami et se mit à embrasser son cou. Il le lui mordilla tendrement et commença à frotter sensuellement son bassin contre celui de Christopher. Il sourit intérieurement en sentant le sexe du violoniste se durcir instantanément. Il continua un moment sa douce torture et descendit encore, arrachant par la même occasion un gémissement de mécontentement à Christopher. Takumi se releva et passa doucement ses mains sur le flan de Christopher, le regardant droit dans les yeux. Il sentit des frissons parcourir le corps de son amant et un léger sursaut. Il attrapa les pans de son tee-shirt,  le lui enleva et reprit ses caresses.

-          Takumi… gémit Christopher.

-          Oui ?

-          J’ai envie…

Takumi sourit et prit un des tétons de Christopher entre ses dents.

-          T’as envie de quoi, mamour ?

-          … as, murmura Christopher.

Takumi n’avait pas entendu mais avait compris.

-          J’ai pas entendu…

-          Plus bas… reprit Christopher un peu plus fort.

Takumi sourit contre le torse de Christopher et passa sa langue dessus, jusqu’au nombril. Il en mordilla doucement les bords et mit sa langue dedans. Christopher se crispa et un gémissement plus poussé sorti de sa bouche.

-          Encore, dit-il, plus bas.

Takumi avait compris ce qu’il voulait mais jouait les imbéciles. Il descendit encore un  peu et embrassa amoureusement son bas-ventre. Le brun mit sa main sur la tête de son partenaire et le força à descendre encore.

Takumi déboutonna doucement le pantalon de Christopher et l’enleva le plus lentement possible, torturant son amant.

-          Taaaaak’ ! râla gentiment Christopher.

-          D’accord,  j’ai compris mamour…

Il embrassa la verge tendue à travers le tissu et mit ses pouces dans le boxer.

-          Takumi… s’il te plaît…

-          J’adore t’entendre me supplier…

Christopher en devenait fou. Il voulait la bouche de Takumi sur son sexe et il la voulait immédiatement. Il releva Takumi en tirant légèrement ses cheveux et enleva lui-même son boxer. Il regarda le pianiste dans les yeux et lui ordonna, la voix rauque : Suce-la… maintenant…

Takumi vibra à ces mots et ferma violemment les yeux, essayant de réprimer le frisson qui s’était emparé de son corps. Christopher l’avait remarqué et sourit sournoisement.

-          T’aime m’entendre te supplier mais t’aime encore plus quand je te donne des ordres, hein ?

-          …

-          Réponds Tak’ ! dit Christopher en se penchant et mordant gentiment le cou de son petit ami.

-          Oui… murmura Takumi.

-          Alors… vas-y, suce.

Takumi s’empressa d’exécuter cet ordre. Il n’avait encore jamais essayé le sexe de cette  manière (et avait toujours refusé de recevoir le moindre ordre de Calvin au lit)  mais tout était tellement différent avec Christopher…